Exposition Cellule Cyril Carret

CELLULE est un projet visuel autour d’une série photographique de Cyril Carret de portraits nus portant des masques appelés «cellules». Cyril Carret photographie depuis quelques années personnes et objets avec le même amour du détail et la même fascination pour leur agencement. Happé par des objets qui lui sont offerts ou qu’il trouve, il les utilise pour créer des éléments de ses photographies. Il aime travailler de ses mains, et ne conçoit d’images qu’habitées d’éléments qu’il a conçus et fabriqués lui-même, puis mis en scène, et seulement alors il photographie. Artiste total, Cyril est, outre l’artisan de la prise de vues, sculpteur, décorateur, scénographe. Chaque série est l’occasion de maîtriser d’autres techniques qu’il apprend auprès de pairs artistes comme Marthe Le Basque, qui lui a enseigné l’art du moulage dont il se sert pour cette série. La photographie, pour Cyril Carret, réinterprète le réel, cherche, raconte, creuse, recrée. Chaque image raconte une histoire, celle d’une personne, d’un objet, chargée des références et des inspirations de son auteur nourri de peinture espagnole, de cinéma et de sculpture. Il glane aussi des images dans la culture populaire, les costumes traditionnels, ses voyages. Pris entre les hasards de la création et une recherche en filigrane dans chaque image, Cyril Carret compose ses images minutieusement et ne les fixe que quand il a compris où l’image le mène. Il suit le processus de création de l’artiste de ses inspirations à la prise de vues, en incluant la conception des accessoires et du décor. Le processus de création sera présenté au travers : - d’une exposition, - d’un film d’auteur de Gabin Rivoire retraçant la production de la série photographique et des objets, - d’un portfolio d’art comprenant les images produites. L’exposition invitera le visiteur à s’immerger dans un univers, celui de l’artiste, en montrant les objets fabriqués, les «cellules». Ces sortes de masques évocateurs de couvre-chefs tribaux, de masques de sport protecteurs, d’attributs de pouvoir sont en réalité de véritables unités d’enfermement. La notion de contrainte est répliquée dans les poses des modèles longilignes dont le corps évoque la danse mais dont la posture est imposée par des cales comme celle que Rodin utilisait pour ses sculptures. Une expérience immersive d’enfermement dans une «cellule» virtuelle sera proposée au visiteur afin qu’il ressente à la fois le poids de l’objet et la manière dont il coupe du monde extérieur. Cette thématique de l’enfermement revient incessamment dans l’oeuvre de Cyril Carret, dans ses natures mortes-portraits d’In Absentia, dans les masques déjà présents sur ses portraits et dans sa série Attachements. CELLULE est l’aboutissement d’une recherche sur le sujet.

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