Top des lieux ayant inspiré les artistes
Le Vaucluse incarné à travers les arts
Si le Vaucluse a souvent été choisi (et l’est toujours) comme décor de cinéma, on oublie parfois qu’il a inspiré auteurs, peintres et photographes. On avait commencé à aborder cette dimension artistique dans notre Top 5 des livres pour (re)découvrir la Provence. Aujourd’hui, c’est à travers les artistes, vauclusiens de naissance, d’adoption ou de cœur, qui racontent ou subliment les paysages et lieux du Vaucluse que nous continuons ce périple.
Orange
On ne le sait pas forcément, mais la Cité des princes est le décor du roman d’anticipation « Les Furtifs » d’Alain Damasio. Dans ce roman, la ville d’Orange est privatisée, aux mains de la multinationale du même nom, un lieu où les êtres humains sont hyperconnectés et surveillés en permanence. La cité devient alors à la fois le théâtre d’une quête de parents pour retrouver leur fille, de sa lutte pour ses libertés et surtout de la rencontre avec les furtifs, êtres étranges desquels l’humanité aura bien des choses à apprendre. Une quête existentielle avec des protagonistes attachants qui émeut le lecteur !
Notre conseil
Une fois le roman lu, visitez Orange en imaginant dans quels lieux de la ville pourraient se rencontrer les personnages.
Avignon
Maintes fois décor de roman, parfois de séries et films (y compris étrangers), la Cité des papes offre une palette de lieux propices aux intrigues, de Claude Mossé et sa fresque historique « La Malamour » à Philippe Rossello et son Avignon futuriste dans « les Nouvelles Glorieuses » par exemple. Intemporelle, Avignon ? Assurément, et l’on guette la prochaine aventure qui s’y déroulera !
Elle a aussi, à travers les siècles, inspiré nombre de peintres, sculpteurs et aujourd’hui graffeurs.
La Nouvelle Ecole d’Avignon, fondée par Pierre Grivolas et qui regroupait Antoine Grivolas, Victor Leydet, Eugène Martel, Auguste Roure, Marius Roux-Renard et René Seyssaud, en est le parfait exemple.
A travers leurs œuvres, Avignon se raconte en scènes quotidiennes, paysages, dont certaines sont à découvrir notamment au Musée Vouland dans les collections permanentes et à travers l’exposition « On sort de notre réserve-Acte II » jusqu’au 22 mai 2022 ou au Musée Calvet (avec par exemple, Le Marché de la Place Pie de Pierre Grivolas ou encore d’autres œuvres dédiées à la ville)
Bien sûr, de nombreux peintres de renom ont aussi trouvé dans la ville d’Avignon un fabuleux sujet pour leurs œuvres, tels Jean-Baptiste Corot (Avignon vu de l’Ouest, que l’on peut admirer à la National Gallery de Londres) ou Robert Bonnard (Vue d’Avignon vers 1700, qui se trouve au Musée Calvet)
Enfin, Picasso, lui aussi, fut en quelque part sans doute inspiré par la ville (du moins pour le titre 😉), lui qui, avec ses Demoiselles d’Avignon, offrit au monde une des premières œuvres cubistes.
Plus proches de nous, des artistes, parfois confidentiels, ont aussi inspiré la Cité des papes, au point d’utiliser la ville comme toiles de leurs œuvres. C’est le cas des fenêtres du festival peintes par Dominique Durant et Marion Pocly ou des œuvres street art de Pablito Zago.
Le saviez-vous ?
Avignon a même, en 2021, été immortalisée par Thomas Pesquet depuis la station spatiale internationale 😊 Ou quand la Cité des papes rencontre les étoiles 😉
Fontaine-de-Vaucluse, l’Isle-sur-la-Sorgue
et les Monts de Vaucluse
Si Fontaine-de-Vaucluse a eu, en son temps, les faveurs littéraires de Pétrarque dans ses « Canzionere » ou de Madame de Sévigné dans sa correspondance, les Monts de Vaucluse, la Sorgue et les villages sont la muse de René Char, dont les poèmes sont une déclaration d’amour intemporelle et infaillible à son pays natal. Poètes de tous horizons, ces lieux vous attendent.
Carpentras
Laissez-vous guider dans la capitale du berlingot et du Comtat Venaissin, qui a été immortalisée par Willy Ronis ou encore dans la BD « Commissaire Soubeyran – La bête de Carpentras » de François Corteggiani et Rachid Nawa.
Le saviez-vous ?
Willy Ronis, quitta Paris pour s’installer en Vaucluse qu’il immortalisa sur ses pellicules en parallèle de l’enseignement qu’il prodiguait à l’Ecole des Beaux-Arts d’Avignon.
Le Mont Ventoux
Si le Ventoux a eu les premiers honneurs littéraires dès le Moyen Age avec Pétrarque, il a captivé le cœur et l’âme de nombreux artistes, des peintres aux photographes, qui ont tour à tour immortalisé les paysages, la faune et la flore de ce Géant de Provence, au rang desquels Auguste Chabaud (avec « Vue sur le Ventoux » ou « ses « Champs au pied du Ventoux ») ou encore Pierre Ambrogianni (et son « Coq faisan au pied du Ventoux » dans les années 60).
Mais le grand ambassadeur du Ventoux est sans aucun doute Pierre de Champeville, qui a donné au Vaucluse de très belles œuvres (dont sa peinture « Oliviers et Ventoux » aux environs de 1930) et de nombreux guides qu’il écrivit, dont « Nos sports d’hiver au Mont Ventoux (1930), « Neiges comtadines, sur la face nord du Ventoux » (1930), « Sports d’hiver au Mont-Ventoux, le Grand Silence Blanc » (1931), « Autour du Mont-Ventoux », « Carpentras et le Mont Ventoux » (1934 – en collaboration avec Robert Caillet).
Plus proche de nous, Gilbert Baglione trouvait également dans le Ventoux une source d’inspiration foisonnante pour ses peintures.
Aujourd’hui, le Ventoux fascine toujours autant et les artistes les plus divers trouvent en lui une inspiration, parmi lesquels 2 photographes locaux, amoureux de leur Géant, qu’ils subliment chacun à sa façon : Nicolas Ughetto, à travers ses photos animalières (qu’on trouve magnifiques, tant elles racontent avec justesse cette vie foisonnante sur le Ventoux) et Stéphane Ruel, qui raconte, tout en beauté et poésie, le « Ventoux autrement ».
Un autre ambassadeur notoire du Ventoux est bien entendu Jean-Henri Fabre, « l’Homère des insectes », qui écrivait « si on oublie les Alpes et les Pyrénées, le Mont Ventoux et le plus haut sommet de la France » et qui a ici étudié nombre d’insectes et de plantes qui ont rejoint son Harmas à Sérignan-du-Comtat et plus tard ses « Souvenirs entomologiques ». Aujourd’hui, les amoureux de la nature suivent ses pas sur le circuit qui porte son nom, au Mont Serein.
Le Luberon
Oppède, Buoux, Gordes, Roussillon, Bonnieux, Ménerbes, Lourmarin, Cavaillon, Saint-Saturnin-lès-Apt, Maubec…
Les paysages, villes et villages du Luberon ont souvent été sublimés par les artistes, au rang desquels Dora Maar, Nicolas de Staël, plus récemment, dans l’objectif de Willy Ronis ou dans les œuvres littéraires de Claude Mossé.
En résumé
Le Vaucluse fascine, inspire les artistes de tous ordres ! Alors, si vous avez-vous aussi l’âme bohème et artiste, notre région vous attend à bras ouverts.